Le 6 juin 2025, dans les salons de la mairie de Villennes-sur-Seine, le Président du Sénat, Monsieur Gérard LARCHER a remis les insignes de chevalier de l’ordre national du Mérite à Monsieur Jean-Pierre LAIGNEAU, maire de la ville, en présence de nombreuses personnalités.
On trouvera ci-dessous les résumés de leurs interventions respectives réalisé sous ma seule responsabilité. A.LP.
Intervention de M. le Président du Sénat Gérard Larcher

Jean-Pierre Laigneau a reçu les insignes de Chevalier de l’ordre national du Mérite, une distinction saluant son parcours professionnel et son engagement communal. Né dans le 17e arrondissement de Paris, il est issu d’un milieu ouvrier et communiste. Après ses études à l’école nationale de commerce Bessières, il effectue son service militaire en 1968 comme maître-chien.
Sa carrière débute en 1970 comme comptable chez EDF. En 1972, il devient permanent syndical à la CGT, où il sera nommé Secrétaire général adjoint en 1977, œuvrant pour l’amélioration des conditions de travail et le respect des droits syndicaux.
En 1979, il est détaché comme Secrétaire particulier de Georges Marchais, alors Secrétaire général du Parti Communiste Français. Cette période le marque profondément, l’amenant à participer à de nombreuses réunions et grands meetings en France, ainsi qu’à des déplacements à l’étranger, rencontrant notamment Yasser Arafat en 1982 et Denis Sassou-Nguesso en 1983.
En 1984, il quitte le secrétariat de Georges Marchais pour intégrer le secteur privé, devenant Directeur commercial d’une entreprise de chauffage, poste qu’il occupera jusqu’à la fin de sa carrière en 2008.
À partir de 2004, résidant à Villennes-sur-Seine, il s’investit localement, notamment au sein de l’association des parents d’élèves. En 2014, il est élu adjoint au Maire de Villennes-sur-Seine, en charge de la circulation, du stationnement, du transport, de la sécurité et de la voirie. Il rejoint Les Républicains en 2016 et est élu Maire en 2020.
En tant que Maire, il poursuit des projets majeurs comme la réhabilitation de la maison des associations et la construction de la maison médicale. Sa vision pour Villennes-sur-Seine est d’en faire une ville « préservée, verte, reliée et vivante ».
• Pour la préservation, il maîtrise l’urbanisation, limite la circulation en centre-ville et protège le cadre de vie, gérant les antennes relais par concertation et négociation.
• La sécurité est renforcée par l’augmentation des caméras de vidéoprotection (63) et le renforcement des effectifs de la police municipale (7 agents).
• Sur le plan environnemental, la transition énergétique est une priorité, avec l’amélioration des bâtiments communaux, l’installation de capteurs de pollution et le lancement de la collecte des biodéchets.
• Villennes est rendue plus reliée grâce à des bus électriques pour la gare Éole.
• La ville est vivante grâce à ses 60 associations locales, son commerce de centre-ville dynamique et une vie culturelle et sportive riche (Joyeuse parade, Salon du numérique, padel, rénovation de l’église).
Il travaille également à améliorer la représentation des villes moyennes au sein de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise. La décoration de l’Ordre national du Mérite consacre sa carrière et ses qualités exceptionnelles, reconnaissant son engagement professionnel et personnel sans faille et son sens profond de l’intérêt général.
« Au nom du président de la république, et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons Chevalier de l’Ordre National du Mérite. »
Intervention de M. Jean-Pierre LAIGNEAU, Maire de Villennes-sur-Seine

Le discours de Jean-Pierre Laigneau est un moment de profonde reconnaissance et de bilan personnel et professionnel.
Aspects professionnels, Jean-Pierre Laigneau exprime sa fierté et sa gratitude pour cette distinction, remise par le Président du Sénat, Gérard Larcher, qu’il salue comme un homme de terrain attentif aux collectivités. Il se construit sur les fondations des valeurs républicaines de liberté, égalité, fraternité et solidarité, transmises par ses parents, issus d’un milieu ouvrier (sa mère était standardiste, son père ajusteur chez Citroën puis dirigeant de la Fédération nationale des déportés du travail).
Son engagement a commencé tôt : il adhère aux Étudiants communistes en 1965. Il exerce diverses responsabilités tout au long de sa carrière, notamment en tant que dirigeant syndical à la CGT à l’EDF avec près de 700 syndiqués, et aux côtés de Georges Marchais, secrétaire général du Parti communiste, entre 1979 et 1984. Il a également été cadre dirigeant d’un groupe de 1 000 personnes. Pour lui, une ligne de conduite claire, des objectifs précis, le sens du dialogue, la tolérance et l’empathie sont des qualités essentielles pour exercer de telles responsabilités.
Son engagement municipal débute par « un heureux hasard » en 2013, suite à sa participation à un documentaire sur Georges Marchais, ce qui le conduit à se présenter aux élections municipales de 2014 à Villennes-sur-Seine. Durant son mandat, d’importantes réalisations sont accomplies :
• La réhabilitation de la maison des associations.
• La réalisation de la maison médicale, une réussite architecturale et fonctionnelle (26 cabinets dont 5 médecins).
• L’aménagement du pôle gare et la sécurisation des voiries.
• Le renforcement des effectifs de la police municipale (6 policiers armés, bientôt 7).
Il souligne que ces succès résultent d’une collaboration active renouée avec les institutions supérieures (Préfecture, Sous-Préfecture, Région, Département, Communauté Urbaine GPS&O), permettant à Villennes-sur-Seine d’obtenir reconnaissance et subventions. La gestion d’une collectivité locale est complexe, confrontée à des obligations croissantes (comme la loi SRU sur les logements sociaux, qui nécessite d’adapter les exigences aux spécificités de la ville et de prévoir les infrastructures nécessaires) et à des ressources financières diminuant, une difficulté majeure.
Des projets majeurs sont en cours ou à finaliser, comme le quartier de Fauveau (221 logements déjà construits, 392 à venir, équilibrant accession à la propriété et logements sociaux, intégrant la transition énergétique et la biodiversité), la réhabilitation de l’école maternelle des Sables, et celle du parking de la gare en prévision de l’arrivée du RER vers 2027.
Aspects privés, Jean-Pierre Laigneau insiste sur l’importance de la reconnaissance et de la fidélité de ceux avec qui il a partagé des moments de travail, de combat et d’amitié, qu’il considère comme sa plus belle récompense. Il évoque des amitiés de longue date, notamment avec Anicet Le Pors, ancien Ministre de la Fonction publique, avec qui il partage 46 ans d’amitié. Il salue avec émotion la famille de Georges Marchais (sa fille Michelle et son fils Olivier), également compagnons de route depuis 46 ans. Il mentionne aussi d’anciens collaborateurs du groupe Miège, Florence et Alain, amis depuis 36 ans, et d’autres amis qui l’accompagnent depuis plus de 40 ans. Il a également une pensée pour Charb et Wolinski, assassinés en janvier 2015.
Il affirme l’importance d’être fidèle à ses engagements, de ne jamais renier son passé ni oublier ceux qui l’ont aidé, et critique l’individualisme, l’égoïsme et l’ingratitude. Son entrée en franc-maçonnerie au Grand Orient de France en 1988 a élargi ses réflexions et lui a permis de travailler sur des sujets de société avec des personnes d’horizons divers. La vie publique est exigeante et empiète sur la vie personnelle.
Il conclut en rendant un hommage particulier à son épouse, Patricia, qui a partagé 30 ans de vie commune et l’a soutenu avec courage et discrétion à travers les hauts et les bas et les contraintes de la vie publique. Il remercie également tous ceux qui soutiennent les élus « dans l’ombre ». Pour lui, cette distinction est un honneur, une fierté, et un hommage partagé avec tous.






