Modèle social et pauvreté

Le texte ci-dessous est emprunté au site « Service public ». Il montre que la France est, dans l’ensemble, en meilleure position que trois autres pays développés (États Unis, Royaume Uni, Allemagne) en ce qui concerne la pauvreté. Cela confirme la valeur sociale du système installé en France au lendemain de la seconde guerre mondiale sous l’inspiration du programme du Conseil National de la Résistance (CNR). Il souligne néanmoins une insuffisance préoccupante concernant les jeunes. Il corrobore les appréciations faites au moment de la crise financière de 2008 sur le rôle d’ « amortisseur social » du service public dans notre pays.

 

« LA PAUVRETÉ MONÉTAIRE EN FRANCE ET DANS TROIS AUTRES PAYS EN 2014

Félicien Leclair

 

Les grands pays industrialisés ont tous adopté des dispositifs d’aide monétaire et d’accès à des services sociaux pour leur population afin de combattre la pauvreté. Les statistiques internationales établies par l’OCDE permettent de comparer les taux de pauvreté monétaire entre pays membres.

En 2014, la France a plutôt moins de pauvres, si on la compare aux Etats Unis d’Amérique, au Royaume-Uni ou à l’Allemagne.

Le taux de pauvreté au sens de l’OCDE est le pourcentage de la population dont le revenu disponible est inférieur de 50% au revenu disponible médian. Le revenu médian est le niveau de revenu tel que la moitié de la population touche un revenu supérieur et l’autre moitié un revenu inférieur.

Le revenu disponible selon l’OCDE correspond au revenu disponible d’un individu considéré comme bénéficiaire d’une partie des revenus d’un ménage, après prélèvements et transferts fiscaux et sociaux, en tenant compte de la taille du ménage.

L’OCDE adopte une échelle d’équivalence en considérant la racine carrée du nombre de personnes du ménage. Ainsi, le membre d’un ménage de deux adultes et deux enfants, c’est à dire quatre personnes, est supposé bénéficier du revenu disponible du ménage divisé par la racine carré de 4, c’est à dire 2.

Pour l’ensemble de la population, le taux de pauvreté est le plus faible en France (8,0%) relativement à l’Allemagne (9,1%), le Royaume-Uni (10,4%), les Etats Unis (17,5%). Le taux de pauvreté des plus de 65 ans est très faible en France.

Parmi la population des adultes de 26 à 65 ans, on compte 7,2% de pauvres en France, 8,4% en Allemagne, 9,7% au Royaume Uni, 14,8% aux Etats-Unis d’Amérique (EUA).

Les taux de pauvreté des personnes de plus de soixante cinq ans est très faible en France, 3,5%, comparé aux trois autres pays : 8,5% en Allemagne, 13,5% au Royaume Uni, 21,0% aux Etats-Unis.

Néanmoins, la pauvreté parmi les jeunes en France est plus préoccupante, et la France n’ a pas des résultats meilleurs que les autres pays européens.

Parmi les enfants de moins de 18 ans, 11,3% sont pauvres en France contre 20,2% aux EUA. La France occupe donc une position honorable relativement aux EUA, mais la comparaison n’est pas avantageuse avec les deux pays européens. On compte 9,8%, de pauvres parmi les enfants en Allemagne et 9,9% au Royaume-Uni.

Parmi les jeunes de 18 à 25 ans, on en compte 12,6% dans la pauvreté en France. Ce niveau est bien moindre qu’aux Etats Unis, 19,9%, mais comparable au 13,2% en Allemagne, et supérieur aux 10,5% au RU.

Taux de pauvreté en 2014 en %           EU        RU        AL           FR

 

Population totale                                  17,5        10,4       9;1         8,0

Enfants de moins de 18ans                20,2       9,9       9,8          11,5

Jeunes, de 18 à 25 ans                      19,9        10,5         13,2      12,6

Adultes,de 26 à 65 ans                    14,8          9,7           8,4       7,2

Personnes de plus de 65 an            21,0         13,5         8,5        3,5

Taux de pauvreté: proportion des individus dont le revenu disponible est inférieur à la moitié du revenu médian Les revenus considérés sont les revenus disponibles, revenus perçus corrigés par la taille du ménage. Source: OCDE, « Le point sur les inégalités de revenu », Novembre 2016

Le taux de pauvreté monétaire est un indicateur significatif qui ne décrit pas complètement les situations de pauvreté.

Un faible niveau de pauvreté dans une économie avancée résulte autant de la bonne marche de l’économie que du dispositif des transferts.

Le fait pour un ménage d’être propriétaire ou non du logement, et la détention de certains éléments patrimoniaux sont des éléments à prendre en compte pour mesurer le bien être ou le mal être des populations et cet indicateur n’en tient pas compte.

L’accès à des services publics gratuits ou subventionnés est un facteur de bien-être important pour les personnes à faibles revenus ou sans emploi en France.

L’universalité des systèmes de retraite et d’assistance aux personnes âgées en France explique la moindre pauvreté de celles-ci dans ce pays.

La pyramide démographique et les difficultés dans l’accès des jeunes au marché du travail sont des éléments à prendre en compte pour comprendre les difficultés des jeunes.

En dépit des limites de l’indicateur, on peut considérer que la pauvreté est plutôt moindre en France que dans les trois autres pays. Néanmoins, les données françaises pour les jeunes de 18 à 25 ans justifieraient des actions publiques plus déterminées et ciblées vers cette tranche d’âge.

1917 – 2017

Le présent texte a été publié il y a une dizaine d’années et placé sur ce blog le 26 juillet 2008. Il figurera dans un dossier de la prochaine livraison de la revue ÉCONOMIE et POLITIQUE du Parti communiste français, dans le cadre de la commémoration de la Révolution russe de 1917. Je n’ai pas, aujourd’hui, de modification significative à lui apporter

 

Communisme, un mot à protéger

 

« Le même mot brille un jour d’un immense espoir et n’émet un autre jour que des rayons de mort », a écrit Vaclav Havel. Ainsi en est-il de « communisme ». Certains soutiendront que cette pensée sanctionne définitivement l’épopée communiste du XX° siècle. Mais ne pourrait-elle pas fonder, à l’inverse, une perspective réaliste pour le XXI° siècle ? Dans ce cas, l’abandon du mot ne serait qu’un opportunisme doublé d’une erreur politique.

Un mot qui subit son passé

En réalité personne n’a jamais soutenu avoir édifié le communisme où que ce soit. Il était mis en perspective d’une représentation séquentielle de l’histoire enchaînant : féodalisme-capitalisme- socialisme-communisme sur la base d’un matérialisme historique à prétention scientifique. Si cette vision a pu sembler se matérialiser dans les pays dits du « socialisme réel », le mouvement communiste n’a jamais constitué un ensemble homogène dans son essor comme dans son déclin. Il n’en subsiste que des formations politiques dénaturées ou marginalisées et le plus souvent discréditées. Ainsi, pour s’en tenir au parti communiste français (PCF), les fonctions identitaires que lui reconnaissait Georges Lavau (tribunitienne, consulaire, auxquelles j’ai ajouté : théoricienne) se sont délitées au fil du temps pour ne laisser subsister qu’un groupe désordonné et sans idées.

Pour autant on peut reconnaître au mouvement communiste une novation importante : le refus de la fatalité de l’exploitation capitaliste, une posture prométhéenne dans l’invention de l’avenir. On doit à Marx une synthèse magistrale des premières analyses des économistes classiques, une présentation pédagogique de la valeur, une claire identification de la force de travail, un exposé vigoureux des mécanismes de l’accumulation du capital et de l’exploitation capitaliste rendue possible par la propriété privée du capital. Si certaines de ces catégories ne sont plus réductibles aux conceptions d’origine, on ne saurait contester qu’elles gardent, sur une base élargie, une grande pertinence. La contribution des économistes du PCF a été particulièrement intéressante avec la caractérisation de la phase du capitalisme monopoliste d’État (CME) et le mécanisme de suraccumulation-dévalorisation comme version moderne de la baisse tendancielle du taux de profit.

Il reste que ce qui s’est réclamé du communisme a nourri une conception dévoyée du pouvoir politique. Certes, ne perdons pas de vue le rôle positif joué par les communistes dans les combats majeurs du siècle dernier contre le nazisme et le colonialisme, dans l’animation des luttes revendicatives pour le progrès social, l’aide aux plus faibles, la gestion municipale. Mais la conception léniniste de conquête du pouvoir était fondée sur une succession de sophismes que la vie a dénoncés: les intérêts du peuple portés par la classe ouvrière conduite par son avant-garde révolutionnaire, le parti communiste dirigé par un collectif réputé détenir science et lucidité. Cette construction dogmatique (dictature du prolétariat, avant-garde révolutionnaire, centralisme démocratique) nourrissait un messianisme fondant la légitimité de directions autocratiques. Dans de telles conditions, l’homme nouveau, le citoyen des temps modernes, ne pouvait émerger.

L’ « en commun » à l’ordre du jour

Le paradoxe est que les expériences qui se sont réclamées du communisme se sont effondrées au moment même où s’affirme la communauté de destin du genre humain avec une intensité sans précédent dans son histoire. C’est d’abord la conséquence des évolutions qui se produisent dans sa base matérielle. Il y a bien sûr la mondialisation du capital qui entraîne celle de l’exploitation capitaliste à une échelle inconnue jusque-là. Mais il y a aussi l’expérience toute nouvelle de la finitude de la planète qui nourrit l’exigence d’une réflexion inédite sur sa survie. Évoquons encore bien d’autres éléments qui participent de cette globalisation : la coopération culturelle et scientifique, le développement d’Internet, la prolifération de milliers d’ONG, l’importance croissante du droit international, etc. De nouvelles solidarités se constituent pour traiter et résoudre de grandes questions comme la solution pacifique des conflits, la lutte contre la faim, les catastrophes naturelles, les épidémies, etc.

La généralisation des problèmes appelle une réflexion sur la production conjointe de valeurs à vocation universelle à partir des singularités des États-nations. C’est dans ce mouvement de convergence-différenciation que peuvent progressivement se forger les dimensions transnationales des citoyennetés aujourd’hui à base essentiellement nationale. L’idéologie des droits de l’homme qui a envahi la sphère qu’occupaient précédemment les grandes idéologies (théorie néoclassique, État-providence, marxisme) en est une manifestation positive, mais elle est insuffisante car elle ne produit pas de sens. Comme le souligne Marcel Gauchet, l’idéologie des droits de l’homme, a-historique, fonctionnant sur la base de l’indignation spontanée immédiate, combinée au pouvoir médiatique, s’inscrit dans une autorégulation des rapports sociaux qui n’est pas sans analogie avec celle du marché dans la sphère économique ; il analyse l’avènement de la démocratie dans un mouvement pluriséculaire d’affranchissement du religieux dont les expériences communistes n’ont pas su, elles-mêmes, se préserver.

Le siècle qui s’ouvre pourrait ainsi donner sens à une notion d’intérêt général qui prendrait appui sur la globalisation des bases matérielles et la convergence des valeurs. Ainsi, contre le développement capitaliste inégal et l’exacerbation des rapports de forces, la gestion des ressources naturelles du sol et du sous-sol, de nombreuses activités de production et de services, diverses coopérations administratives, scientifiques et culturelles devraient constituer un « en commun » identifié avec une certaine précision, justiciable de services publics organisés au niveau international, voire mondial. Des notions comme celles de « patrimoine commun de l’humanité », de « destination universelle des biens » (Vatican II, Gaudium et Spes ) pourraient faire du XXI° siècle l’ « âge d’or » des services publics.

Communisme : un mot pour demain

Comment passer du siècle prométhéen à la nouvelle civilisation de l’ « en commun » ? La situation actuelle est de transition, de décomposition sociale profonde caractérisée par une perte de repères qu’expliquent diverses causes : relativisation des États-nations, dénaturation de la notion de classe, bouleversements spatiaux, évolution rapide des mœurs et – peut être surtout – effondrement des grandes idéologies messianiques. Or, pour analyser le présent et explorer l’avenir nous ne disposons que des outils intellectuels du passé. De nombreuses recherches spécialisées existent, mais elles ne constituent pas, pour le moment, un corpus théorique opérationnel. Comprendre la nature du moment historique où nous sommes, les contradictions qui siègent dans la décomposition, est à la fois le moyen de conjurer l’avènement des monstres et de préparer les meilleures conditions d’investissements progressistes.

La crise sociale présente l’avantage particulier, en contradiction avec la période antérieure, de renvoyer la responsabilité politique vers l’individu, alors que, jusqu’à présent, la délégation de pouvoir était le mode le plus général d’exercice de la citoyenneté. C’est désormais au citoyen qu’il revient, dans un monde complexe et peu intelligible, d’exprimer des choix qui l’identifient comme sujet de droit et acteur politique, de se doter de ce que l’on pourrait considérer comme un véritable « génome de citoyenneté ». Alors que le mouvement communiste prétendait au siècle dernier déduire l’ « homme nouveau » de sa problématique, la question qui se posera à partir des affirmations individuelles des citoyennes et des citoyens sera plutôt de savoir comment dégager de la multiplicité des engagements individuels des centralités efficaces permettant l’avènement d’un « en commun » souhaitable qui pourrait se dire « communisme ». Avant toute construction globale, plutôt que de s’enliser dans la recherche stérile de stratégies d’alliances entre formations politiques exténuées, une première réponse pourrait consister à reconstruire une identité différenciée sur sept questions fondamentales et à engager sur cette base les lourds travaux qu’elles impliquent : service public, appropriation sociale, institutions démocratiques, citoyenneté rénovée, statut du travail salarié, accueil responsable des étrangers, mondialisation universaliste. Une telle démarche pourrait demeurer ordonnée et rythmée par l’idée d’une rupture qualitative marquant l’étape intermédiaire d’une nouvelle cohérence, celle d’une société socialiste.

Si le mouvement communiste du XX° siècle a été chargé d’erreurs et de fautes graves, il a été aussi marqué par l’abnégation et le courage d’innombrables communistes qui, en tout état de cause, méritent le respect. Il convient de tirer les enseignements du siècle passé et de poursuivre la réflexion dans les conditions de l’ère nouvelle. La conviction exprimée, l’hypothèse faite ici, est qu’aucun autre mot ne pourra mieux que « communisme » dire au XXI° siècle le primat de la raison et l’espérance du genre humain. Dans ces temps ingrats, il faut donc le protéger.

Anicet Le Pors
Ancien ministre et ancien membre du comité central du PCF

 

Note : En contrepoint on rappellera cette pensée du philosophe Jean-Luc Nancy pour son humour non dénué de lucidité : « communisme, est le nom archaïque d’une idée encore toute entière à venir ; quand elle sera là, elle ne portera pas ce nom »

 

Hommage à Jack RALITE décédé le 12 novembre 2017

La tristesse du départ de Jack ne saurait dépasser le sentiment qu’une vie flamboyante vient d’achever sa trace dans notre époque. La trace de Jack c’est celle d’un homme du peuple qui aura témoigné des plus beaux sentiments. Un ami commun m’avait dit un jour : « quand il parle des fleurs s’envolent de sa bouche ». Chacun connaît l’homme de culture, mais ce n’était pas seulement celle d’un érudit des plus grands auteurs, des plus hautes créations de l’esprit, c’était aussi le grand frère des artistes et des femmes et des hommes de la pensée militante en même temps que rationnelle et romanesque. Nous avons vécu ensemble l’avènement de la gauche au pouvoir au cours des années 1970 et notre entrée au gouvernement en 1981 avec Marcel Rigout et Charles Fiterman. Cette expérience a renforcé une amitié demeurée vivace, jusqu’aux plus simples attentions : l’appel de Jack tous les 1er janvier dans l’après midi pour nous souhaiter une bonne année. Je disais à Jack, il y a peu, que je m’étonnais qu’il ait si peu écrit sur son combat pour la culture et sur les multiples facettes de sa vie. Il m’avait répondu qu’il en était bien conscient mais que la masse de ses activités ne lui en avait pas laissé le temps. Il disait « Ma vie me brule le temps ». Il avait cependant décidé de s’atteler à ce travail dont il me disait qui était déjà bien avancé et qu’il pensait pouvoir achever d’ici six mois. Comme tout au long de sa vie sans doute, le temps lui aura manqué pour accomplir l’immensité de ses projets et de ses rêves. Assurément ils resteront dans les nôtres.

Arrivée des quatre ministres communistes à l’Élysée le 24 juin 1981 de gauche à droite : Jack Ralite, Charles Fiterman, Anicet Le Pors; Marcel Rigout (décédé le 23 août 2014)

« Pour une Fonction publique du XXIème siècle ! » – Journée d’étude 
à l’Institut Régional d’Administration (IRA) de METZ, le mardi 7 novembre 2017

Avec les 3 Secrétaires généraux des Fédérations CGT des Fonctionnaires

Mireille STIVALA, secrétaire de la fédération Santé et Action Sociale,

Baptiste TALBOT, secrétaire de la fédération des Services Publics,

Jean Marc CANON, secrétaire de l’Union Fédérale des Syndicats de l’État

et la participation exceptionnelle d’Anicet LE PORS, ancien ministre de la fonction publique

PROGRAMME :

Accueil à partir de 8h45
9H15 – 12h45
Grand Débat avec les 3 secrétaires généraux et Anicet Le Pors Vive le Statut !!! Pour une Fonction publique au service de tous.

14h15 – 15h45 : Ateliers participatifs :

  • Statut du fonctionnaire : égalité, indépendance et responsabilité
  • Protection sociale et retraite
  • Emploi et service public
  • Rémunération : point d’indice et pouvoir d’achat
  • Conditions de travail 
16h : synthèse et conclusion : vers le succès de la CGT aux élections pro. 2018
  • 17h : clôture

***

Contribions au débat

Sur la pertinence de l’initiative de cette journée d’étude

Je tiens à préciser tout d’abord que si j’ai accepté de répondre à l’invitation de l’UD CGT de Moselle, que je remercie, c’est en tant que témoin, n’ayant aujourd’hui aucune responsabilité syndicale. Mais c’est avec plaisir et intérêt que je participerai au débat si vous le souhaitez.

C’est la troisième fois que je viens à l’IRA de Metz pour parler de fonction publique. La première, c’était pendant ma période ministérielle. La deuxième, en septembre 2013, à l’invitation du directeur de l’IRA de l’époque, François CHAMBON, pour une conférence sur la conception française de la fonction publique. La troisième aujourd’hui par la CGT dans les locaux de l’IRA, ce qui présente pour moi une signification positive. J’avais également participé à la célébration du 30e anniversaire de la loi du 26 janvier 1984, le constituant le Titre III du Statut général des fonctionnaires relatif à la fonction publique territoriale que le Premier ministre Jean-Marc AYRAULT avait tenu à célébrer, en même temps que le Statut général dans son ensemble, dans la salle des fêtes de l’Hôtel de ville de METZ. METZ est ainsi un haut lieu de réflexion sur la fonction publique.

Je considère que cette journée d’étude mosellane est dans le prolongement de la journée d’étude du 24 janvier organisée par les trois fédérations CGT des trois versants de la fonction publique ici représentées. Et avec la participation de nombreux acteurs de la fonction publique et du secrétaire général de la CGT Philippe MARTINEZ. Cette rencontre avait été excellente et elle a donné lieu à une plaquette reprenant diagnostic et propositions de grande qualité.

 

Sur la situation de la fonction publique

La journée d’étude se tient à un moment crucial pour la fonction publique et le service public en général (c’est-à-dire également pour tous les personnels à statut, ceux des grandes entreprises publiques notamment), alors que le gouvernement met en place une stratégie qu’il qualifie de « radicalement nouvelle » selon ses propres termes, par la mise en place le 13 octobre dernier du Comité action publique 2022, le CAP 22, sur lequel j’ai eu l’occasion de m’expliquer dans un article paru dans l’Humanité en date de vendredi dernier.

Voir ci-dessous :

– 3 octobre 2017 : « CAP 22, une machine de guerre contre le service public »

– 21 octobre 2017 : «  le Statut des fonctionnaires un outil au service de la population »