Emploi public et dépense publique – France Stratégie, décembre 2017

Tableau de bord de l’emploi public – Situation de la France et comparaisons internationales – France Stratégie, Flore Deshard et Marie-Françoise Le Guily, décembre 2017

 

Quelques notes de synthèse sur une importante étude de France Stratégie qui reprend une études sur le même sujet de 2010. On trouvera une analyse ttès didactique et très complète  de cette étude de France Stratégie su le blog de Jacques Fournier (adresse dans la colonne de gauche).

 

 Concernant la part de l’emploi public dans la population totale ou celle en âge de travailler la situation de la France, en 2015, n’apparaît pas atypique ; elle se situe dans la moyenne haute. S’agissant de la dépense publique, elle est en position haute en raison de la faiblesse de la part externalisée plus importante dans d’autres pays développés. Enfin, la France se caractérise par le niveau relativement élevé des transferts sociaux traduisant une « socialisation » plus importante qu’ailleurs.

S’agissant de l’emploi public, le « taux d’administration » par rapport à la population totale est de 89/1000 (minimum au Japon 40/1000, maximum en Norvège 159/1000, moyenne des 19 pays développés étudiés 80/1000). Évolution stable sur les 3 dernières décennies. Les pays nordiques ont les taux les plus élevés. Le Canada est légèrement au dessus de la France, le Royaume Uni un peu en dessous comme les États Unis ; la situation de l’Allemagne (en dessous de 60/1000) s’explique par des externalisations importantes des services de santé et sociaux Par rapport à la population en âge de travailler, la moyenne des pats est de 10% et 14% pour la Franc en raison de sa définition extensive du périmètre public de l’emploi.

Si on raisonne en termes de dépenses publiques on peut affiner les comparaisons internationales en améliorant la définition du périmètre public considéré ; certains emplois, comme il a été dit, ne sont parfois pas pris en compte alors qu’ils sont indirectement rémunérés sur fonds publics comme en Allemagne où des services publics sont délégués à des fournisseurs de services contractuellement liés à l’État. La dépense publique est divisée en trois catégories : dépenses de fonctionnement, d’investissement, les prestations sociales. La dépense publique s’élève à 57% du PIB en France, en augmentation comme ailleurs. Il s’agit d’un « taux de socialisation » parmi les plus élevés ce qui permet de considérée que la France est plus socialisée qu’administrée.

Si on s’attache aux frais de fonctionnement, on distingue trois postes : les charges de personnel, les consommations intermédiaires et les transferts ou prestations en nature (santé, logement, transports, éducation …). En France, les dépenses de rémunérations publiques représentent 13% du PIB. Elles sont stables et modestes par habitant ; ce qui est dû plus au volume qu’aux prix. Les consommations intermédiaires représentent 28% des dépenses de fonctionnement. Les transferts sociaux en nature de services marchands au bénéfice de la population (remboursement consultations médicales, APL) sont des dépenses de fonctionnement indirectes, elles représentent 10% du PIB en France, moins que dans les pays nordiques. Les transferts en espèces représentent 20% du PIB. Le total des prestations sociales (nature et espèces, drirestes et indirectes) représentent 33% du PIB. a France est dans le groupe des pays qui ont arbitré en faveur de l’emploi public direct plutôt que pour l’externalisation. La France a privilégié une socialisation des risques étendue.

 

Anicet Le Pors et Gérard Aschieri, « La Fonction publique du XXI° siècle », Editions de l’Atelier, janvier 2015

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