Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a présenté ses voeux aux fonctionnaires, le 23 janvier dernier à Merz, par un discours dans lequel il a fortement souligné l’importance du statut général des fonctionnaires. Il était accompagné de la ministre de la Réforme de l’Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique, Marylise Lebranchu et de la ministre de la Culture, Aurélie Filipetti. J’étais également présent sur son invitation.
« “Le statut des agents publics est la condition de la réforme de l’État et des collectivités”, a martelé le Premier ministre, jeudi 23 janvier, en présentant ses vœux aux fonctionnaires. Mais le statut doit se moderniser, a-t-il déclaré, pour rapprocher le service public des usagers.
Il faut tout à la fois préserver et faire évoluer le statut des agents publics. C’est le message délivré par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, jeudi 23 janvier, en présentant ses vœux aux fonctionnaires à l’occasion d’un déplacement à Metz. Le chef du gouvernement ne s’était pas directement adressé aux agents depuis un long moment, laissant à sa ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, le soin de piloter les sujets phares de l’agenda social. Il était donc très attendu.
Les fonctionnaires confortés. “Il n’y aura pas de redressement de notre pays sans les services publics, c’est-à-dire sans les fonctionnaires”, a commencé Jean-Marc Ayrault en soulignant toute la nécessité d’un service public fort. “Je crois à notre modèle français de fonction publique”, a-t-il insisté. Et le statut des agents, “seul cadre juridique permettant de garantir l’adaptation permanente du service public aux besoins de la puissance publique”, est au cœur de ce modèle.
Modernisation du statut. Le statut ne doit donc pas rester figé. “Le statut est la condition de la réforme de l’État et des collectivités”, a développé le Premier ministre. Il s’agit donc de le moderniser dans le cadre de la concertation lancée par Marylise Lebranchu avec les organisations syndicales sur l’avenir de la fonction publique, sur les bases du récent rapport Pêcheur.
L’encadrement de proximité renforcé. Quels principes retenir ? “Trop de règles et de procédures empêchent aujourd’hui de développer une gestion de proximité et plus qualitative des agents”, a observé Jean-Marc Ayrault. Il faut être plus réactif en levant les “lourdeurs”. Les chefs de service doivent par ailleurs disposer de pouvoirs accrus en matière de gestion des ressources humaines : “Est-il normal qu’un chef de service n’ait pas son mot à dire sur l’arrivée d’un agent dans son service ? Est-il normal qu’il ne soit pas suivi par l’administration centrale sur les propositions de promotion de ses collaborateurs ?” Il est nécessaire de faire davantage confiance aux gestionnaires de proximité.
Doper les mobilités. Jean-Marc Ayrault souhaite par ailleurs favoriser les mobilités professionnelles au sein de mêmes bassins d’emploi, “y compris entre les trois fonctions publiques”. Un souhait souvent exprimé par Marylise Lebranchu et par ses prédécesseurs au ministère de la Fonction publique, souhait qui figurait aussi parmi les préconisations du rapport Pêcheur. Comment faire ? D’abord fluidifier les démarches, notamment en raccourcissant les procédures de demande d’affectation. “Le statut des fonctionnaires et sa pratique doivent être simplifiés”, a estimé le chef du gouvernement. Les quelque 1 700 régimes indemnitaires existants, souvent présentés comme un frein à la mobilité, pourraient par ailleurs être harmonisés.
Rémunérations. Jean-Marc Ayrault était très attendu sur les salaires des fonctionnaires, alors que le point d’indice – base du calcul de leur traitement de base – est gelé depuis l’été 2010. Pas de dégel à l’horizon, visiblement… Il a toutefois souligné l’effort en direction des bas salaires : les rémunérations de 1,6 million d’agents de catégorie C seront revalorisées le 1er février. Cette augmentation sera complétée par une distribution uniforme de points d’indice en janvier 2015. Pas sûr que cela réponde aux attentes des organisations syndicales qui, dans un communiqué commun publié quelques heures avant le discours de Jean-Marc Ayrault, demandaient encore une revalorisation pour tous les agents de la fonction publique.
Et encore… Jean-Marc Ayrault a promis de traiter la précarité dans les fonctions publiques en travaillant en direction des agents contractuels et d’œuvrer à l’amélioration des conditions de vie au travail des agents. “Le dialogue social est la clé du succès”, a-t-il lancé
Pas de grandes annonces, aucun calendrier sur le dégel du point d’indice, mais un attachement confirmé aux valeurs et au statut de la fonction publique. C’est en résumé le sens de l’intervention du chef du gouvernement. Dans un contexte contraint, voilà une manière de marquer l’intérêt que porte le gouvernement aux quelque 5,4 millions d’agents publics, alors que les voix se multiplient, à droite, pour remettre en cause le modèle français de service public. Dans les colonnes d’Acteurs publics, l’ancien ministre du Travail Xavier Bertrand préconisait ainsi récemment de n’accorder le statut qu’aux agents exerçant des missions régaliennes. Un scénario impensable pour Jean-Marc Ayrault. »
Bonjour,
Je commence par vous témoigner mon respect pour votre engagement indéfectible et à vous remercier pour ce statut qui a plus ou moins bien protégé mon activité militante de plus de trente ans.
Pour une fois, je suis en désaccord avec ce que vous écrivez, connaissant le terrain territorial, les pieds et les mains dedans, je décrypte la déclaration du premier ministre, non pas comme une marque d’intérêt mais comme une opération de communication absolument dénuée d’engagements fermes – nous sommes en période pré-électorale et les agents publics sont quand même des électeurs socialistes.
Dans la réalité, nous expérimentons l’imprégnation des politiques de terrain par l’idéologie dominante, nos élus sont des hommes de gauche honteux des convictions qu’ils sont sensés mettre en oeuvre. Ils ont intériorisé le dogme capitaliste et leurs discours parlent de satisfaction des usagers – conçus comme clients – de rentabilité des services publics, de rationalisation, de création de SPL, de SEM, de développement de l’emploi – privé – par tous les moyens…faut-il mettre en lumière ces dérives, non, trahisons, avec la loi sur la compétitivité et la sécurité de l’emploi et le récent « pacte de compétitivité » ?
Alors oui, avec la droite, ça serait sûrement plus violent – ah ce règne délétère de Sarkozy & cie, cette ambiance de mafieux et d’association de malfaiteurs, cette destruction généralisée des valeurs progressistes, cette haine de la raison, cette violence faite au langage – mais au moins les « multitudes » descendaient alors dans la rue. Actuellement, on réitère l’immobilisme des années 80, la social-démocratie pense, agit et vit à droite et la gauche militante retient la colère des salariés et tait ses analyses – « Taisez-vous la gauche est au pouvoir » Quelle gauche ? Celle d’un Valls expulsant les Roms et extradant Aurore Martin ? c’est une imposture qui nous vaut soit la montée des opinions puantes, faciles et haineuses du FN dans les électorats populaires mais aussi chez nos syndiqués soit le déchaînement jusqu’au-boutiste et testosteronné de militants – pas mal nationalistes…- défendant un axe « pot pourri » et zigzaguant « Chine – Russie – Syrie – Iran – etc »
Nous faisons encore et toujours les mêmes erreurs emmenés par une bureaucratie paresseuse et des édiles embourgeoisés.
La nuit tombe, nous le savons tous et pour nous être tus, nous aurons une part de responsabilité.
Très fraternellement
Gisèle
CGT des Personnels du Département du Nord
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Excusez-moi, trop de fougue nuit à la lecture – ce texte n’est pas de vous mais a été publié sur acteursPublics.com – je maintiens ma critique de leur conclusion.
Fraternellement
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